La décennie 2000 avait commencé avec l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en septembre 2001. La justice pénale a depuis reconnu la responsabilité accablante de la désorganisation du travail, dont les formes de recours à la sous-traitance, comme cause essentielle de l’accident.
La décennie 2010 a commencé avec un tsunami et l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, à la suite d’une chaîne d’accidents jugés peu probables par les experts en risques technologiques. Cette décennie a vu d’autre part les conséquences en cascade du réchauffement climatique se faire de plus en plus sensibles chaque année.
La décennie 2020, elle, commence avec la pandémie de la COVID, la multiplication d’incendies massifs en Australie, en Californie, en Sibérie, en Amazonie ou encore autour de Tchernobyl. Cet été, nous avons également assisté à l’explosion d’un site de stockage de nitrate d’ammonium qui a détruit le port de Beyrouth parce qu’il avait été abandonné par son propriétaire russe et laissé sans surveillance par les autorités libanaises depuis des années.
Ces tragiques accidents industriels sont l’arbre qui cache la forêt. Ils sont le fruit des logiques d’accumulation et de profit des multinationales, de la course effrénée à la croissance des Etats occidentaux et du mépris des conditions de travail et des impacts environnementaux des forces capitalistes. L’histoire des luttes et les fortes mobilisations des opprimé.e.s de tout ordre en 2019 et en 2020 nous montrent néanmoins que nous pouvons agir.
Nous, citoyen.ne.s et travailleur.euses, habitant.e.s sur le territoire français, bien que moins immédiatement exposé.e.s aux effets du dérèglement climatique que les pays du Sud, sommes toutefois loin d’être à l’abri des dangers technologiques. Bien au contraire, la France est même beaucoup plus exposée que ses voisins : elle a connu 73 fois plus d’accidents industriels qu’en Allemagne en 2019 (plus de 1000 contre 15). Aujourd’hui, dans l’Hexagone et en Outre-mer, il y a 500 000 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Tandis que les conditions de travail se dégradent partout pour les travailleur.euses chargés de la maintenance et de l’entretien dans tous les secteurs industriels, les ICPE présentent des risques d’incendie, d’explosion ou de pollution, qui peuvent se cumuler les uns aux autres et sont aggravés par le réchauffement climatique, la multiplication des sécheresses, l’intensification des tempêtes, jusqu’à des failles sismiques qui semblent se réactiver.
Sur ces 500 000 sites, seulement 41 000 sont soumis à une réglementation et à des inspections spécifiques. Les 459 000 sites restants échappent à toute inspection et la plupart de leurs données ne sont pas publiques. Les décisions récentes de destruction des règles du code du travail et du droit de l’environnement, sous couvert de simplification, aggravent encore cette situation.
C’est donc un énorme scandale puisqu’on peut travailler sur et/ou vivre à côté de sites aussi dangereux sans même le savoir. Ainsi, d’après l’enquête parlementaire, à Rouen, le 26 septembre 2019, le site de l’entreprise Normandie Logistique qui pourrait être à l’origine du départ de feu chez Lubrizol, classée SEVESO, faisait partie de ces 459 000 sites non répertoriés.
Nous faisons également face à un vrai problème de compétences en France dans la maîtrise des risques technologiques. Il y a beaucoup moins d’effectifs au sein des ministères que dans les pays nordiques, pas de formations universitaires assez poussées sur la conception des systèmes de sécurité incendie comme en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis et pas suffisamment de cours sur ce sujet dans la formation de nos techniciens, de nos ingénieurs et de nos architectes. Les préfets, qui ont à leur charge la responsabilité des ICPE sur leur territoire, sont seuls à arbitrer entre développement économique et protection de la population et de la biodiversité.
A l’heure actuelle, les pouvoirs publics ne donnent pas des moyens humains et financiers suffisants à l’instance d’inspection des établissements classés, et la grande majorité des sites dangereux n’est pas inspectée. Pour éviter que la logique économique continue de primer sur les êtres vivants, il faut identifier les risques technologiques que les industriels et le gouvernement français font peser sur la population et les écosystèmes, grâce à un engagement populaire essentiel en ces temps de crise.
La France doit changer de paradigme, d’autant plus que le pays le plus nucléarisé de la planète est aussi le deuxième pays de l’Union Européenne après l’Allemagne en nombre d’usines présentant des risques d’accidents majeurs. Comme pour Lubrizol, les 1 300 sites SEVESO et les 127 Installations Nucléaires de Base (INB) de notre territoire peuvent être mis en danger par ces 459 000 sites qui peuvent entraîner des effets dominos à l’échelle d’une ville ou d’un territoire. En outre, la logique du « moins-disant » dans le recours à la sous-traitance et à l’intérim, entraîne une maintenance de ces sites en mode dégradé, redoutable en termes de maladies professionnelles graves (cancer et autres) et d’accumulation de risques d’accident.
Enfin, le grand public n’est absolument pas informé ni sensibilisé sur ces sujets. Dès le plus jeune âge, nous prenons les entraînements d’évacuation incendie réalisés dans le milieu scolaire avec dérision, contrairement à d’autres pays dans le monde qui reconnaissent la réalité des dangers et refusent d’infantiliser leur propre population. Nous devons donc investir particulièrement la question éducative en permettant à tous les enfants d’accéder aux savoirs élaborés de la culture écrite, en améliorant considérablement les conditions d’enseignement et en intégrant de manière beaucoup plus poussée les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et politiques dans les programmes.
La question des dangers industriels n’est pas une nouvelle lubie environnementaliste mais concerne en tout premier lieu les travailleur.euses et les habitant.e.s des quartiers populaires. Alors qu’ils pâtissent déjà des fortes inégalités sociales et d’importantes discriminations racistes, ils sont bien plus vulnérables et exposés au changement climatique.
C’est pourquoi nous pensons qu’il est temps de se mobiliser concrètement pour :
- produire un savoir ouvrier et populaire sur le travail et les dangers technologiques,
- empêcher l’allègement de la réglementation qui permettrait l’implantation dans des conditions inacceptables de nouveaux sites industriels tels que les 78 annoncés par le gouvernement en juillet 2020,
- agir pour la substitution des activités industrielles dangereuses remplaçables immédiatement,
- réduire et surveiller celles dont nous ne pouvons pas nous passer dans un premier temps.
Ainsi, nous n’avons pas besoin des engrais à base de nitrate d’ammonium, dont l’agro-industrie française raffole (8 % de la consommation mondiale pour notre petit pays), et qui pourraient être remplacés par davantage d’agriculture biologique, en se passant progressivement d’engrais chimiques, à condition d’investir dès maintenant massivement dans la transition agricole. Outre les dangers qu’elle fait peser sur les personnes résidant en France, elle expose les populations proches des ports du Liban, de la Roumanie, de l’Ukraine, du Sénégal, d’Inde, d’Algérie, de la Libye et du Yémen par son commerce mondial.
Pour ce faire, la plateforme Notre Maison Brûle a été conçue pour élaborer collectivement et partager localement des savoirs situés grâce à des outils d’enquête et de mobilisation sur une cartographie contributive. Notamment pour identifier les 459 000 installations agricoles, usines et entrepôts potentiellement dangereux, mais aussi pour briser l’invisibilité des conséquences sanitaires, tels les cancers professionnels et environnementaux et autres maladies industrielles. Nous devons montrer grâce à ces savoirs populaires qu’il est possible de remplacer efficacement ces dangers que nous impose une minorité, mais aussi que les ouvrier.ères, les riverain.es et les générations futures ne sont pas condamné.es à travailler et à vivre dans un environnement dangereux pour toujours.
Solidaires par-delà les frontières, nous n’oublions pas la responsabilité des pays riches et d’une puissance nucléaire et industrielle néocoloniale telle que la nôtre dans le système capitaliste extractiviste, qui mettent en danger les peuples et les écosystèmes du Sud, par l’extraction de matières premières et le transit permanent de marchandises dangereuses.
Nous appelons le samedi 26 septembre prochain à 14 heures, un an après la catastrophe de Lubrizol, toutes les personnes et organisations déterminées à renforcer l’engagement populaire par la base et à se réunir devant les sites SEVESO et autres installations nucléaires autour de chez elles. Ainsi réunies, elles pourront constituer des groupes locaux d’enquête-action pour supprimer et remplacer les dangers inutiles que nos gouvernants nous imposent.
Ensemble, construisons une mobilisation d’enquête-action pour développer un rapport de force qui nous sera favorable et arrêter l’intoxication du monde.
Si vous souhaitez signer la tribune, c’est par là : signature@notremaisonbrule.net
SIGNATAIRES
Organisations :
Alerte Pesticides Haut Garonne
Alternatiba Marseille
Alternatives et Autogestion
Amis de la Terre
ANV-COP 21 68
ANV-COP21 Marseille
Association des Sinistrés de Lubrizol
Association Dongeoise des zones à risques et du PPRT (ADZRP)
Association Henri Pézerat Santé-Travail-Environnement
Asso de défense de la baie de St brieuc, site : sauvons la baie de Saint Brieuc
Asso Retrouvons le Nord de la Gare du Nord (RNGN)
Attac France
Attac 68
Ban Asbestos France
CAN84 (Collectif antinucléaire de Vaucluse)
CAN-SE (Coordination antinucléaire du sud-est)
Chaudron des alternatives
Climat Social
CNNR
Collectif Vietnam-Dioxine
Collectif unitaire Lubrizol
Désobéissance Ecolo Paris
Eau & Rivières de Bretagne
EELV
Enseignant-es pour la planète
Extinction Rebellion France
Extinction Rebellion Marseille
Extinction Rebellion Mulhouse
Extinction Rebellion Pantin
Emancipation Collective
France Nature Environnement
France Nature Environnement Normandie
Gauche Démocratique et Sociale
Génération.s
Il est encore temps
L’Affaire du siècle
La France Insoumise
Les Amis de la Terre – France
Les jeunes écologistes
MCCA (Mouvement Contre le Crime Atomique)
Normandie de la Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
Notre affaire à tous
NPA
On est prêt
Partager c’est sympa
Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
Printemps Écologique
Printemps du changement
Réseau « Sortir du nucléaire »
Resiliere
Résilience France
Respire
Rouen Respire
RUCSA (Réseau d’Urgence Climatique et Social Sud Alsace)
Savoir 73
Stop Monsanto-Bayer et l’agrochimie
Stop EPR ni à Penly ni ailleurs
Technologos
The Green Global Project
Union des victimes de Lubrizol
Union Syndicale Solidaire
V.A.M.P.
Vivre à Méan-Penhoët
Youth for Climate Lyon
Youth for Climate Rennes
Signataires :
Samyr Addou, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Anna Agueb-Porterie, Emancipation Collective Paris
Neige Arnaud, Emancipation Collective Nantes
Catherine Arnaud – psy du travail – proche de victime de Lubrizol
Manon Aubry, députée européenne de La France Insoumise
Clémentine Autain, députée de La France Insoumise
Julien Baldassarra, chargé de campagne pour le réseau Sortir du nucléaire
Benjamin Ball, organisateur de communautés
Ludivine Bantigny, historienne, spécialiste de l’histoire de Mai 68 et du contingent lors de la guerre d’Algérie
Matthieu Bareyre, réalisateur de « L’Époque »
Francine Bavay, PEPS
Julien Bayou, secrétaire national d’EELV
Renda Belmallem, chercheuse à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales)
Esther Benbassa, sénatrice d’EELV
Jacques Bennetot, paysan
Jean-Michel Beregovoy (EELV) adjoint à la ville résiliente, à la transition écologique, à la nature en ville et à la santé environnementale de la ville de ROUEN
Ugo Bernalicis, député de La France Insoumise
Denis Bertaux, Les amis de la Terre Pays viganais
Olivier Besancenot, NPA
Eric Beynel porte-parole de l’union syndicale Solidaires
Guillaume Blavette, Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs
Maxime Blondeau – Printemps Écologique
Ludovic Bonduel, Chercheur-doctorant en Science politique
Yoann Bordage, Les Citoyen(ne)s Autonome
Benoit Borrits, économiste
Dominique Bourg, philosophe et spécialiste de la pensée écologiste
Bruno Bouta, Acides Dunkerque
Youcef Brakni, membre du comité Vérité et Justice pour Adama Traoré
Juan Branco, avocat
François Briens, Ing./Chercheur prospective-économie-énergie-environnement
Hugues-Olivier Brillouin, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Angela Brito, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Pierre-Emmanuel Brunet, président de Rouen Respire, Association des victimes de Lubrizol
Catherine Candelier, conseillère municipale EELV de Sèvres 92
Marco Candore, auteur, comédien
Céline Cardin, juriste en droit de l’environnement – EeLV Toulouse
Agnès Catoire, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Florence Cerbaï, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, EELV/ groupe RCES
Leila Chaibi, députée européenne de La France Insoumise
Philippe Chamaret, président de l’Institut écocitoyen
Samuel Churin, acteur, Coordination des Intermittents et Précaires, CNNR
Éric Coquerel, député de La France Insoumise
Alexis Corbière, député de La France Insoumise
Sergio Coronado, ancien député Français, PEPS
Thomas Coutrot, économiste, membre d’Attac
Ben Cramer, polémologue
Maxime Combes, économiste, porte-parole d’Attac
Pierre Concialdi, économiste
Camille Courjault, Emancipation Collective Paris
Simon De Carvalho, président de l’association des Sinistrés de Lubrizol
Laurence De Cock, essayiste et historienne
Jean-Luc Debard, Alternatives et Autogestion, PEPS 13
Christine Delliaux, Gilet jaune Commercy
Vikash Dhorasoo, footballeur
Emmanuel Dockès, professeur agrégé de droit français spécialiste de droit du travail
Gregory Doucet, maire de Lyon EELV
Veronique Dubarry – Sud Centrale Solidaires
Dominique Dufumier, maire adjoint en charge de la transition écologique, sur la commune de Fosses (98470)
Virginie Dupeyroux, auteure de « Amiante et mensonge : notre perpétuité » / Ban Asbestos France
Fatima El Khili (EELV) adjointe à l’Urbanisme et au patrimoine bâti de la ville de Rouen
Vita Evenat, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Jean Fauché, Alternatives et Autogestion, PEPS 81
Caroline Fiat, députée de La France Insoumise
Gérard Filoche, GDS
Fabrice Flipo, professeur de philosophie politique et sociale
Florence Fouet, Emancipation Collective Lille
Yves Frémion, écrivain, PEPS
Jean-Baptiste Fressoz, historien, chercheur au CNRS
Merlin Gautier, militant à PEPS, étudiant en géographie
Florent Giard
Stéphane Godard, conseiller municipal de Montataire (60), EELV
Guillaume Gontard, sénateur d’EELV
Kévin Gouey, The Green Global Project
Fabienne Grebert, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes RCES
Claude Gruffat, Eurodeputé EELV
Aneth Hembert, co-secrétaire fédérale des Jeunes Ecologistes
Claude Herlet, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Christophe Holleville, Union des victimes de Lubrizol
Yannick Jadot, député européen d’EELV
François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine
Marjorie Ketters, Acides, PEPS, gilet jaune de Pantin
Djino Kisito Ndinga, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Guy Kulitza, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Bastien Lachaud, député de La France Insoumise
Annie Lahmer, conseillère Régionale d’IdF d’EELV
Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, EELV/ groupe RCES
Aurore Lalucq députée européenne de Place Publique
Xavier Ricard Lanata, cofondateur de la revue Terrestres
Jean-Luc Lanceleeve, adhérent groupe HG Rive Droite d’EELV
Michel Larive, député de La France Insoumise
Mathilde Larrère, historienne des révolutions
Bruno Leclerc, président de l’union des victimes de Lubrizol
Gérald Le Corre, responsable Santé Travail CGT Seine Maritime et animateur du collectif unitaire Lubrizol
Arthur Ledard, militant à Bordeaux
Claire Lejeune, EELV, Rassemblement des Jeunes de Gauche
Eliott Lepers, directeur de l’ONG le mouvement
Isabelle Loodts, journaliste et réalisatrice
Elise Lowy, Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
Priscillia Ludosky, gilet jaune
Shahriar Majeri-Kasmaei, ingénieur à Sorbonne Université
Noël Mamère, ancien député
Matthias Martin-Chave, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Gilles Martinet, enseignant-chercheur contractuel à l’Université de Cergy-Pontoise, Facs et Labo en lutte
Stéphane Martot (EELV) conseiller municipal délégué à l’économie sociale et solidaire, à l’innovation sociale et à l’économie circulaire de la ville de ROUEN
Pat Maupin, militant à Bordeaux
Odile Maurin, activiste contre le validisme, gilet jaune et élue d’opposition
Joël Meissonnier, sociologue des transports.
Jean-Luc Mélenchon, député de La France Insoumise
Claire Monod, Conseillère régionale IdF, Coordinatrice nationale de Génération.s
Bénédicte Monville, Conseillère régionale IDF (groupe Alternative Ecologiste et Social), PEPS
Corinne Morel Darleux, conseillère régionale RCES en Auvergne Rhone Alpes
Régis Moulard, militant de quartier à Chambéry
Laurent Mucchielli, sociologue
Julie Nicolas, conseillère municipale Lille d’EELV
Sylvie Nony, Alerte pesticides Haute Gironde
Danièle Obono, députée de La France Insoumise
Younous Omarjee, député européen de La France Insoumise
Fatima Ouassak, politologue, cofondatrice du collectif Front de mères
Ugo Palheta, sociologue en sciences de l’éducation
Mathilde Panot, députée de La France Insoumise
Jean-Luc Pasquinet, coordinateur Technologos
Anne-Sophie Pelletier, députée européenne de La France Insoumise
Olivier Pesci, association de défense de la baie de Saint-Brieuc
Eric Piolle, maire de Grenoble EELV
Antoine Poulain, co-fondateur d’Emancipation Collective
Paul Poulain, co-fondateur d’Emancipation Collective
Christine Poupin, NPA
Philippe Poutou, NPA
Loïc Prud’homme, député de La France Insoumise
Geneviève Pruvost, chargée de recherche au CNRS, sociologue du genre, du travail et des alternatives écologiques
Adrien Quatennens, député de La France Insoumise
Anne-Claire Rafflegeau, infirmière, Collectif Inter-urgences
Jean-Hugues Ratenon, député de La France Insoumise
Muriel Ressiguier, députée de La France Insoumise
Guy Roux
Sabine Rubin, députée de La France Insoumise
Anne-Laure Sablé – Amis de la Terre
Chloé Sagaspe, bureau EELV, déléguée jeunesse et climat
Arnaud Saint-Martin, conseiller municipal à Melun et communautaire à la CAMVS
Patricia Samoun, citoyen de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Isabelle Saporta, journaliste d’investigation
Éva Sas, porte parole EELV
Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement
Pablo Servigne, théoricien de l’effondrement, membre du CNNR
Agnès Sinaï, journaliste, essayiste et enseignante
Laura Slimani maire adjointe en charge de la démocratie participative à Rouen
Jean-Marc Soubeste, conseiller municipal à La Rochelle d’EELV
Julien Talpin, chercheur en science politique au CNRS
Daniel Tanuro, militant écosocialiste, auteur de « Trop tard pour être pessimistes »
Bénédicte Taurine, députée de La France Insoumise
Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé
François Thiollet, délégué au projet EELV
Zaïa Thomas, citoyenne de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Rachel Tiné Castel, citoyenne de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)
Sezin Topcu, chercheuse au CNRS, historienne et sociologue des sciences
Marie Toussaint, députée européenne d’EELV
Sarah Trichet-Allaire, élue d’opposition à St Nazaire (44), EELV
Kevin Vacher, membre du collectif du 5 Novembre – Marseille
Victor Vauquois, Partager c’est sympa
Katy Vuylsteker, Présidente du groupe écologiste à Tourcoing, EELV
Nathanaël Wallenhorst, enseignant-chercheur en Sciences de l’environnement